Le ministre de l’Economie a annoncé ce 1er février que les restaurants qui enfreignent les règles verront leur accès au fond de solidarité suspendu. Des restaurateurs en colère ont lancé un mouvement d’action pour ouvrir leurs établissements ce lundi.
Les restaurateurs qui enfreignent les règles, en ouvrant leurs portes et en servant des clients à table, verront leur accès au fonds de solidarité suspendu pendant un mois et définitivement en cas de récidive. L’annonce a été faite ce lundi 1er février par le ministre de l’Economie.
Tous ceux qui restent ouverts seront suspendus pendant un mois de l’accès au fonds de solidarité et si jamais il y a récidive, ils n’y auront plus accès du tout.
Cette annonce du ministre sur RTL, intervient après notamment l’action menée par le restaurateur niçois Christophe Wilson. Il avait en effet bravé les interdictions en vigueur, son restaurant avait servi des clients le 27 janvier dernier. Un acte de « résistance » selon les mots du propriétaire de l’établissement.
Des confrères à lui ont également annoncé sur les réseaux sociaux vouloir servir en salle ce lundi.

Les tables sont dressées et les assiettes sont servies, il s’agit d’un « acte symbolique » pour le patron du Poppies à Nice.
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© Hélène France / France Télévisions
Mais dorénavant c’est surtout un acte qui peut coûter très cher à ceux qui rejoindraient ce mouvement de contestation.
La sanction concerne tous les commerces qui enfreindraient les règles, a bien précisé Bercy à l’AFP. Pour les entreprises faisant l’objet d’une fermeture administrative, l’aide du fonds de solidarité s’élève actuellement à 10 000 euros par mois ou une indemnisation de 20% du chiffre d’affaires de 2019 dans la limite de 200 000 euros par mois.
C’est extrêmement dur pour les restaurateurs, moralement et économiquement mais ça ne justifie en rien de ne pas respecter les règles, qui sont des règles sanitaires
.@BrunoLeMaire : « Un restaurateur qui s’amuserait à rester ouvert, plus de fonds de solidarité pendant un mois, et si récidive, plus de fonds de solidarité du tout » #RTLMatin avec @VenturaAlba pic.twitter.com/sttoDRjprH
— RTL France (@RTLFrance) February 1, 2021
Les contrôles seront renforcés
Le ministre a également indiqué que les contrôles seront renforcés dans les commerces pour s’assurer que la jauge de 10 mètres carrés par client est bien respectée. En cas de non-respect, ce sera « une amende d’abord, une fermeture ensuite », a déclaré Bruno Le Maire. Il s’agit de « quelques cas isolés en France », mais « je ne veux pas que ça se répande, que ça devienne soit une habitude, soit une façon de braver l’interdit. »
Des dérogations possibles
Depuis décembre, certains restaurants peuvent néanmoins bénéficier de dérogations. C’est notamment le cas des établissements destinés aux routiers.
Grâce à une convention proposée par la Chambre de Commerce, les établissements se transforment en restaurants d’entreprise : ils peuvent alors servir uniquement les professionnels du bâtiment et les ouvriers qui travaillent en extérieur dans le froid.
C’était évident mais ça va mieux en le disant : les restaurants « ouverts » de façon dérogatoire pour que les salariés du bâtiment puissent déjeuner au chaud ne seront aucunement pénalisés.
✅ Ils pourront continuer à bénéficier du même soutien du @gouvernementFR. C’est dit.
— Alain Griset (@alaingriset) January 26, 2021
Les lieux de restauration ouvrant leur salle aux compagnons du bâtiment et des travaux publics, « à titre dérogatoire, sur accord du préfet et dans le respect de conditions sanitaires strictes », peuvent continuer à bénéficier « à plein titre » des dispositifs d’aide mis en place par l’exécutif, notamment le Fonds de solidarité et l’activité partielle.